Napoléon III visite Avignon lors des inondations de 1856
La Provence sous la Restauration est profondément royaliste. Les marques de fidélité aux Bourbons sont démonstratives. La révolution de 1830 qui porte Louis-Philippe au pouvoir est accueillie dans une relative passivité..
Cependant, l'évolution économique modifie en profondeur la traditionnelle structure sociale de la Provence. Marseille développe négoce et l'industrie, le contraste s'accentue entre la Provence rurale et Marseille et les villes de la vallée du Rhône.
Lors de la révolution de 1848, la Provence se révèle républicaine. Louis-Napoléon Bonaparte, plébiscité en France trouve peu de soutien dans une Provence volontiers anti-bonapartiste. Lors du coup d'Etat du 2 décembre 1851, les manifestations éclatent, et dans les campagnes un soulèvement armé s'organise spontanément. Il est vite réprimé par les troupes régulière, la répression est sévère, beaucoup sont exilés en Algérie.
Frédéric Mistral par Paul Saïn
La Provence sous le Second Empire connaît une période de croissance et des transformations sans précédent. La Provence entre dans l'ère industrielle. Les villes se transforment, débordent de leur repart. Le chemin de fer relie Marseille à Paris en 1856, et Nice, récemment annexé à la France, en 1860. En 1851, Marseille a 195 000 habitants, elle en compte 312000 en 1872.
Sous l'impulsion de Frédéric Mistral, apparaît mouvement du Félibrige, qui célèbre et magnifie une culture traditionnelle et une langue provençale en recul inexorable. L'écrivain obtient le prix nobel de littérature en 1904.