![[fr]](/images/version_francais.gif)
![[en]](/images/version_english.gif)
La mort de Grégoire XI à Rome inaugure une période confuse pour la papauté. Les cardinaux, français pour la plupart, se réunissent en conclave dans la ville pour élire le nouveau pape. Cernés par une populace romaine, ils sont contraints d'élire un pape italien, Urbain VI, qui révèle une fois élu un caractère paranoïaque et tyrannique. A l'abri hors de la ville eternelle, la majorité des cardinaux reviennent sur leur décision, et élisent un nouveau pape, Clément VII, qui s'installe à Avignon en 1379.
Deux papes sont à la tête de l'Eglise : Urbain VI est reconnu par les Etats italiens du centre et du nord, l'empereur germanique, les Flandres et le roi d'Angleterre, Clément VII par le royaume de Naples, la France et l'Espagne. La situation est bloquée, et avec l'intransigeance deux parties, aucune solution n'est envisageable.
Benoît XIII, successeur de Clément VII, reste intraitable, il refuse tout compromis si bien qu'il perd progressivement tout ses partisans. Entêté, il s'enferme dans le Palais des papes d'où les avignonnais l'assiègent pour tentent le déloger. Il y reste pendant cinq ans et s'en évade dans la nuit du 11 au 12 mars 1403. Il se réfugie chez son dernier partisan, le roi d'Aragon, et sa mort en 1423 met fin au Schisme d'Occident. Son neveu, Rodrigo de Luna, occupe le palais encore pendant 17 mois. Il fit démolir toutes les maisons devant le palais, formant la grande esplanade que l'on connait aujourd'hui, pour éviter que ses adversaires ne se faufilent jusque devant les murs.
portrait de Benoît XIII par Henri Serrur - Palais des papes Avignon
